Source : service SPAE de la DDPP21

Un cas de maladie d’Aujeszky a été confirmé chez un chien de chasse dans le département de Côte d’Or. Celui-ci s’est très probablement contaminé lors de la chasse au sanglier dans le secteur de Saint-Broing-les-Moines. La circulation d’Aujeszky est connue chez les sangliers et ce cas n’entraine pas la prise de mesures particulières.

Rappels sur la maladie
Pour mémoire, la contamination des chiens se fait par l’ingestion de viscères de sangliers (ou de porcs) contaminés par le virus. L’incubation est de 2 à 6 jours. Les premiers signes cliniques sont des modifications soudaines du comportement (chien abattu, inquiet, agressif) et peuvent être confondus avec ceux de la rage (d’où le nom de pseudo-rage). Rapidement, un prurit très intense apparait, localisé préférentiellement au niveau de la tête, et allant souvent jusqu’à l’automutilation. Des troubles de la déglutition et une hypersialorrhée (due à une paralysie du pharynx) sont observés, une parésie, puis paraplégie apparaissent. La mort survient généralement en 48 heures.
La vaccination des chiens est possible (vaccin AUSKIPRA sous ATU). Néanmoins, des cas d’Aujeszky ont déjà été constatés sur des chiens vaccinés.
Les cas humains sont exceptionnels (et n’ont été constatés qu’en Chine). Le risque zoonotique est donc extrêmement faible.

En cas de suspicion
Il convient d’informer la DDPP de votre département.
Une recherche de rage est systématiquement réalisée et toute morsure ou griffure par l’animal avant sa mort doit être signalée.
Un formulaire à remplir avec les commémoratifs vous sera transmis pour envoi au laboratoire en charge de l’analyse. Pour information, le LNR pour la maladie d’Aujeszky est l’ANSES Ploufragan.

Sensibilisation des acteurs
L’information de ce cas a été communiquée à la Fédération Départementale des Chasseurs (FDC21) pour rappeler aux chasseurs les bonnes pratiques :
– ne pas donner les abats de sangliers aux chiens (et chats),
– éviter, autant que possible, que les chiens aillent au contact direct du sanglier (par exemple, mordent le sanglier au ferme, en fin de chasse),
– tenir les chiens de chasse à l’écart de tout contact avec des élevages porcins (respect de la biosécurité).
Une communication va être faite auprès des éleveurs porcins (rappel des mesures de biosécurité, de l’interdiction de nourrir les animaux avec des déchets de table).


Nous vous invitons également à sensibiliser les éleveurs porcins et propriétaires de chiens de chasse de vos clientèles.

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