Le ministère de l’Agriculture élève le niveau de risque IAHP de « modéré » à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain à partir du 17 octobre 2025.
Contexte épidémiologique
- Multiplication de cas d’IAHP chez les oiseaux migrateurs en Europe (Espagne, Allemagne, France).
- Deux foyers détectés en France :
- 10 octobre : élevage de faisans et perdrix (Pas-de-Calais).
- 14 octobre : basse-cour (Seine-Maritime).
- Ces cas confirment une forte circulation du virus dans l’avifaune migratrice à l’automne.
Mesures de prévention et de biosécurité renforcées
Le passage en risque « élevé » renforce les mesures de protection des élevages avicoles et généralise sur l’ensemble du territoire l’application des dispositions du titre III de l’arrêté du 25 septembre 2023 relatif aux mesures de surveillance, de prévention, de lutte et de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) (ci joint) et en particulier, les mesures de prévention suivantes :
· Claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos) ;
· Mise à l’abri des volailles et protection de l’alimentation et de l’abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles ;
· Équipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours au moyen de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets par un camion plein ou vide ;
· Interdiction des rassemblements de volailles et oiseaux captifs,
· Interdiction de compétition de pigeons voyageurs jusqu’au 1er avril,
· Restrictions aux transports d’oiseaux appelants et interdiction du lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés.
Vaccination et stratégie de lutte
- Vaccination obligatoire depuis 2023 pour les élevages commerciaux >250 canards.
- Résultats : 10 foyers en 2023-2024 et 15 en 2024-2025, contre plusieurs centaines avant la vaccination.
- Reconduction de la stratégie vaccinale pour 2025-2026.
- La lutte contre l’IAHP repose sur un triptyque :
- Biosécurité : limiter les contacts volailles/faune sauvage.
- Surveillance : détection précoce.
- Vaccination : protection durable et réduction des impacts économiques.
Santé publique
- Aucun risque pour l’homme : la consommation de produits issus de volailles vaccinées est sans danger.
Message spécifique de la DDPP58 :
De fortes mortalités dans la population d’oiseaux sauvages de grues cendrées est actuellement observée dans la Nièvre, comme dans d’autres départements français. Des premières analyses laissent à penser que cela serait dû au virus de l’IAHP, H5 (les prélèvements ont été envoyés au LNR pour confirmation et détermination de la N).
Les grues cendrées appartiennent à une espèce protégée et peuvent de plus présenter un risque de contamination humaine de l’IAHP. Il ne faut donc pas les approcher, les toucher ou les transporter, même si elles sont malades. Il en est de même de leurs cadavres.
La surveillance de l’avifaune sauvage est assurée par le réseau SAGIR réunissant l’OFB et la fédération départementale des chasseurs. En cas de constat d’oiseaux morts ou moribonds, même s’il n’y a qu’un seul individu de la famille des anatidés, rallidés, laridés, ou un rapace ou échassier, il est nécessaire de contacter le réseau SAGIR au 03 86 30 68 38 ou par mail à l’adresse sd58@ofb.gouv.fr. qui déterminera si un prélèvement sur cet oiseau doit être réalisé.
Depuis le passage en risque « élevé » de la semaine dernière, les éleveurs en élevages commerciaux doivent appliquer des mesures de mises à l’abri de leurs volailles et ont été invités à vous contacter en cas de signes d’alerte IAHP :
– multiplication par trois de la mortalité quotidienne normale ;
– baisse de la consommation quotidienne d’eau ou d’aliment de plus de 25% ;
– chute de ponte de plus de 15% sur une journée ou de 5% par jour pendant 3 jours consécutifs.
La population d’oiseaux sauvages semble être fortement contaminée cette saison par l’IAHP en Europe, il est donc important de respecter scrupuleusement les mesures de biosécurité pour empêcher l’entrée du virus dans les élevages.




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