La stomatite vésiculeuse est une maladie contagieuse commune aux bovins, porcins et équidés, due à un virus de la famille des Rhabdoviridae.

Similaire à la fièvre aphteuse, elle se caractérise cliniquement par une éruption vésiculeuse localisée aux muqueuses buccales, aux pieds et aux trayons. Maladie non cliniquement distinguable de la fièvre aphteuse (importance du diagnostic différentiel).

ESPÈCES AFFECTÉES

  • affecte naturellement les bovins, les suidés et les équidés,
  • d’autres espèces peuvent être infectées (cervidés, certains marsupiaux et édentés, rongeurs, oiseaux, chauves-souris, carnivores, etc. possèdent des anticorps).
  • se transmet à l’Homme : zoonose habituellement bénigne (atteinte d’allure grippale, parfois apparition de vésicules dans la bouche et sur les mains, ainsi que des vomissements et de la diarrhée).

Étude clinique

Incubation :

1 à 4 jours (peut atteindre 21 jours).

Symptômes :

  • analogues à ceux décrits dans la Fièvre Aphteuse,
  • stomatite vésiculeuse fébrile (y compris chez les équidés) associée éventuellement à une éruption vésiculeuse des pieds, voire des trayons,
  • guérison en 1 à 2 semaines,
  • complications éventuelles : mammites, infections podales secondaires),
  • la mort reste rare.

Lésions

  • limitées, à l’atteinte des tissus épithéliaux de la bouche, des trayons éventuellement des pieds,
  • complications secondaires bactériennes ou fongiques sont fréquentes.

Épidémiologie

Sources de virus

Animaux malades

  • en grande quantité dans le tissu épithélial recouvrant les vésicules et leur contenu
  • dans le sang, virémie transitoire
  • diverses excrétions et secrétions, salive.

Porteurs sains

  • portage rhino-pharyngé
  • certaines espèces inconnues pourraient jouer le rôle de réservoir (des anticorps sont retrouvés chez une grande variété d’animaux sauvages).

Virus assez résistant :

  • dans le milieu extérieur.

Transmission :

directe et indirecte

  • animaux malades (rôle des machines à traire, sol contaminé…).
  • arthropodes semblent intervenir également dans la transmission

Contamination :

  • voie respiratoire,
  • cutanée (traumatismes, piqûres d’arthropodes vecteurs),
  • digestive.

Foyers sporadiques en zone d’enzootie, en particulier en période chaude et durant la saison des pluies (rôle des arthropodes à démontrer) avec parfois des flambées épizootiques. Réservoir encore inconnu.

Diagnostics différentiels

Chez les ruminants :

  • fièvre aphteuse, cliniquement identique mais qui n’atteint pas les chevaux.

Chez les porcins,

  • fièvre aphteuse
  • maladie vésiculeuse des suidés,
  • exanthème vésiculeux,
  • ce qui n’est possible, au plan clinique, que si des chevaux cohabitant avec les porcins sont atteints.

Critères de suspicion (pour INFO – Soumis à la décision de la DDCSPP)

Diagnostic de maladie vésiculeuse dont l’étiologie sera déterminée par le laboratoire. Tenir compte qu’il peut s’agir de la fièvre aphteuse.

Le diagnostic différentiel est facilité en cas d’atteinte concomitante de chevaux.

Consignes / Biosécurité (pour INFO – Soumis à la décision de la DDETSPP)

La conduite à tenir est identique à celle mise en œuvre en cas de fièvre aphteuse.

Par ailleurs, le praticien ne doit pas sortir de l’élevage avant d’avoir planifié avec la DDCSPP les mesures de désinfection à prendre. En règle générale, il faudra au moins laisser ses vêtements de travail dans l’élevage, désinfecter les roues de son véhicule à la soude, puis le conduire dans une station de lavage, se rendre chez soi pour se doucher et se shampouiner complètement.

Pour l’ensemble des ces opérations, le praticien pourra s’appuyer sur les ressources matérielles et documentaires fournies sur la maladie FA.

Prélèvements (pour INFO – Soumis à la décision de la DDCSPP)

Les prélèvements de choix sont le liquide vésiculaire et les parois des vésicules (transport en tube stérile sous régime du froid).

On peut aussi prélever du sang pour sérologie chez les animaux atteints depuis plus de 15 jours.

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